le casernement

Le Poste Optique (P.O.)

  

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Le poste optique est situé dans le chevet de la traverse-abri N°2 en lieu et place du magasin aux munitions journalières ou de sûreté.

Il est en liaison indirecte avec le bureau des ordres de la place d'Epinal par signaux optiques utilisant le système Morse.


Il est composé d'un "héliostat de Fahrenheit adapté par le Cdt Alphonse Mangin en 1875,avec élégance et économie aux arts militaires".,


Cet appareil rustique, manuel et pliable, qui prendra le nom d'héliostat de Mangin comprend :


  - un premier miroir orienté dans la direction de l'axe polaire, faisant avec cet axe un angle égal à la demi-distance du soleil au pôle. Ainsi disposé, ce miroir réfléchit les rayons incidents vers le pôle toutes les fois que sa normale passera dans le méridien occupé par le soleil.


  - un second miroir fixe, dirigé de façon à renvoyer les rayons qu'il reçoit dans le puits vertical principal du Poste Optique.


  - un système de tringlerie et de vis sans fin pour suivre le soleil (manoeuvre toutes les 2 ou 3 minutes) à partir de l'intérieur du P.O., par un puits vertical secondaire, parallèle au premier.       


  - un système intérieur de 3 psychés pour concentrer et renforcer l'intensité du rayon lumineux.


Puis, à l'intérieur du P.O., d'un appareil de position à lentilles (coupe ci-contre) qui comprend :


  - une lampe à pétrole (A) placée au foyer principal d'un groupe de 2 lentilles (L et L') qui transforme les rayons émanant de la lampe en un faisceau cylindrique dont la portée est nécessairement plus grande. Derrière la lampe se trouve un miroir concave (M) dont le centre de figure correspond au foyer des deux lentilles et au centre de la source lumineuse. Ce miroir utilise les rayons dirigés vers l'arrière de l'appareil : il a pour effet d'augmenter l'intensité de la source lumineuse.


  - un diaphragme (D) placé devant la lampe forme une ouverture pratiquée dans la cloison (B) du compartiment des lentilles. Il peut être déplacé facilement an agissant à l'extérieur sur un levier (P). Il permet d'obtenir des éclats lumineux séparés par des occultations plus ou moins longues, suivant les conventions de l'alphabet Morse.


  - pour recevoir les signaux du poste opposé, qui est doté du même appareil, une lunette (G, F) est placée sur le côté ou sur le dessus du caisson : elle est maintenue à l'une des extrémités par un collier muni de 3 vis calantes (K, K', K'') qui permettent de déplacer légèrement son axe par rapport à celui de l'axe d'émission. Lorsque l'on veut établir une correspondance entre 2 postes, il faut :


  1 - les régler, c'est à dire rendre parrallèles dans chacun d'eux, les axes de la lunette et du faisceau lumineux.


  2 - les diriger l'un sur l'autre. Pour effectuer ce réglage, on ouvre le diaphragme (D), on enlève le miroir (M) et on introduit dans le tube (R) placé derrière la lampe, une douille contenant un disque de verre dépoli et deux petites lentilles qui forment avec les grandes lentilles (L et L') une véritable lunette. On se sert de cette lunette pour viser un point assez éloigné et bien distinct (ex : un clocher, un arbre, etc ...) et on amène l'image de ce repère qui projette sur le verre dépoli au centre du disque. Cela fait et l'appareil restant immobile, on agit sur les vis calantes (K et K') de la lunette de réception, jusqu'à ce que l'objet précédemment visé apparaisse au mileu de cette lunette. On cale alors celle-ci dans sa position et l'appareil est réglé. Pour le diriger, il suffit de le déplacer de telle sorte qu'en regardant par la lunette (F-G), on aperçoive la station opposée.

La communication est alors établie. Le principe utilisé est celui du simbleautage d'un canon avec sa lunette de tir.


Ce système est utilisé principalement de nuit. De jour et par soleil éclatant, on enlève la lampe (A) et le miroir (M) et on utilise l'héliostat décrit précédemment qui par un système de miroirs aplanétiques concentre les rayons lumineux et les dirige sur l'axe (R) de l'appareil.


Au fort, l'appareil utilisé est dit de 24 centimètres.


Selon Ph. Truttmann (+), le fort du Parmont avait la particularité d'avoir 2 directions d'émission par un seul tunnel optique :

 

  - premièrement, jusqu'en 1913, liaison avec le fort du Bambois situé à 15,450Kms, puis le fort d'Arches, puis P.O. de la Vierge ou de la Mouche,


  - deuxièmement, après 1913, après modification du tunnel optique:

    . liaison prioritaire avec le, P.O.  du Bois Jean-Clément, à 20Kms

    . liaison de secours avec le fort du Bambois.


Cette manoeuvre est permise par un tunnel légèrement cintré. Un relevé topographique conforte cette hypothèse.


Divers :


  - un héliostat de campagne de 24cm permet via le poste de transit du Haut du Roc, une liaison avec la batterie annexe de la Beuille et les autres forts de Haute-Moselle.

     Il semblerait qu'aucun héliostat à horlogerie n'ait été mis en oeuvre au fort.

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sortie du tunnel

coupe du poste optique

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